Gêne à la main : syndrome du canal carpien ?
Fourmillements, picotement, engourdissement ou douleurs à la main peuvent être les symptômes du syndrome du canal carpien. Ce syndrome compte parmi les troubles musculo-squelettiques et les maladies professionnelles les plus répandus. Alors même qu’il peut être prévenu et traité naturellement, le syndrome du canal carpien conduit chaque année en France plus de 130 000 personnes au bloc opératoire. Décryptage.
Qu’est-ce que le syndrome du canal carpien ?
Le syndrome du canal carpien désigne les troubles ou douleurs apparaissant lors de la compression du nerf médian dans le canal carpien. Le nerf médian, qui commande la sensibilité d’une partie de la main et bras, part en effet de l’avant-bras et innerve les quatre premiers doigts de la main.
Entre l’avant-bras et la main, il traverse le canal carpien, zone étroite située au niveau du poignet et constituée d’os et de tissus mous (nerfs, tendons, ligaments et vaisseaux sanguins). Comprimé, le nerf médian peut provoquer engourdissements ou douleurs susceptibles d’irradier dans toute la zone qu’il traverse.
Quels sont les symptômes du syndrome du canal carpien ?
Les symptômes du syndrome du canal carpien dépendent du degré d’évolution de la maladie. Picotement, fourmillement et engourdissement au niveau du pouce, de l’index et du majeur sont généralement les premiers symptômes ressentis. Au début, ces troubles surviennent principalement la nuit. Cela s’explique par le fait que de nombreuses personnes dorment les poignets repliés. Lorsque la maladie s’installe, ces symptômes peuvent être ressentis la journée, notamment en cas d’adoption de mauvaises postures. A un stade plus avancé, enfin, des douleurs à la main et dans l’avant-bras, une perte de sensibilité, voire une perte de la force de préhension sont de plus en plus handicapants pour le malade.
Qui est affecté par le syndrome du canal carpien ?
Le syndrome du canal carpien touche les adultes, avec une prévalence trois fois supérieure chez les femmes.
Il trouve principalement son origine dans le contexte professionnel, les métiers impliquant des travaux manuels répétitifs sont les plus à risque (conditionnement, emballage, couture, ménage, conduite automobile…), ainsi que ceux exposant à des vibrations ou exécutés dans le froid.
Des gestes similaires, exercés dans un cadre domestique ou de loisir peuvent produire les mêmes effets (jardinage, bricolage, activité sportive…).
Contrairement aux croyances, les activités bureautiques exercées jusqu’à 7 heures par jour n’ont pas d’impact sur le développement de ce syndrome.
D’autres facteurs peuvent être impliqués dans le développement du syndrome du canal carpien. Ce sont des facteurs hormonaux ou métaboliques (grossesse, ménopause, diabète…) ou des anomalies constitutionnelles, certaines personnes ont en effet un canal carpien plus étroit que d’autres.
Qui est affecté par le syndrome du canal carpien ?
L’examen physique standard des mains, des bras, des épaules et du cou, ainsi que l’interrogatoire du patient, conduits par le chiropracteur, lui permettent de détecter un syndrome du canal carpien. Le chiropracteur peut également recourir à des tests de provocation visant à produire les symptômes du syndrome pour en mesurer la sévérité. Enfin, l’imagerie médicale (radiographie) peut révéler des causes communes de douleurs aux poignets et dans les mains, telles l’arthrite ou une fracture par exemple, et orienter le plan de traitement proposé par le chiropracteur.
Chiropraxie et syndrome du canal carpien
La thérapie initiale consiste en la mise au repos de la zone douloureuse et en l’application de froid pour réduire l’inflammation. Les mobilisations des articulations de la main et du poignet, prodiguées par le chiropracteur, et les exercices thérapeutiques (étirement et renforcement) qu’il propose, peuvent soulager les troubles ressentis.
Dans tous les cas, le chiropracteur dispense des conseils posturaux visant à accompagner le traitement, et plus généralement à prévenir la réapparition des symptômes.
Sources : www.ameli.fr, www.acatoday.org